[mag digital] Wingleader N°7

https://www.wingleadermagazine.com/issue7

Au programme
Restauration d'un Typhoon
la suite des récits des pilotes de Typhoon
les premiers jets He178 he 280 Gloster E28
l'aéronautique estonienne
les B24 Liberator du Costal Command équipés de (grosses) roquettes

et c'est toujours en anglais.

C'est une excellente revue, que bien des revues payantes devraient suivre...

Étonnante l'histoire de Frank Johnson du 174 Squadron sur Typhoon.
En résumé :
On demande des volontaires car la RAF manque de pilotes. Personne ne bouge et le voilà désigné d'office, 15 e sur la liste
Alors qu'il teste un avion qui a été endommagé et dont les ailerons répondent mal l'ATC lui signale qu'un FW190 est en train de survoler l'aérodrome !
Volant à 4000 feet il jette un œil vers le bas et effectivement voit un avion qui vole en ligne droite.
Il en déduit qu'il s'agit soit d'un pilote perdu soit d'un bleu.
Il descend, s'aligne aile dans aile pour observer le pilote. C'est un jeune de 18 -19 ans qui pilote le 190 (lui-même en a 22). Le gars est effrayé et se cache le visage avec ses mains.
Voyant cela Frank Johnson lui fait un signe de la main et s'en va. Il se dit que la guerre est bientôt finie et que l'abattre ne changera rien.
Bien entendu il se fait copieusement enguirlandé une fois posé. Mais il garde par devers lui le sentiment d'avoir fait une action juste.
Un peu plus tard il est abattu au-dessus de l'Allemagne et gravement blessé : son dos est durement touché, une balle dans la hanche, une autre dans la jambe son front saigne et il est couvert de boue.
Une unité avancée allemande le récupère, mais ayant d'autres chats à fouetter n'est pas pressée de le transporter vers une unité de soins. Il grelotte de froid. S'en rendant compte le type qui le garde lui passe du Schnaps et de quoi se couvrir. Finalement les gars le laissent dans une ferme dans laquelle une femme le lave, le bande (lui fait des pansements hein !) le nourrit avant qu'il ne soit transféré dans un camp de prisonniers.
Libéré 6 semaines plus tard.
Il n'a jamais pu retrouver la ferme dans laquelle il a été soigné.

Une bonne action pour une bonne action semble être la morale de cette histoire.

Dans le récit suivant on apprend que les troupes au sol marquaient l'objectif pour les Typhoon en lançant un obus fumigène rouge sur les positions ennemies.
Lorsque le ciel était bouché c'est un opérateur radio qui leur disait quand larguer leurs bombes alors qu'eux-mêmes ne voyait pas leur objectif !

Passionnant tout ça !